Est-ce un oiseau ? Est-ce un avion ? Non, c’est le « Racer ». Un aéronef que seuls de rares privilégiés ont l’occasion de voir pour l’heure – au sol – dans les hangars d’Airbus helicopters. Il possède la silhouette et le rotor principal d’un hélicoptère, mais aussi des ailes, assorties d’une hélice de chaque côté. Une hybridation qui devrait permettre au Racer, fruit d’un programme de recherche conjoint de 40 partenaires européens sous le pilotage de l’industriel marignanais, de gagner en vitesse et en économie de carburant. Quand l’hélicoptère conventionnel de sauvetage affiche 130 nœuds de vitesse de croisière (environ 240 km/h), le Racer vise les 220 nœuds (407 km/h), avec des pointes qui devraient battre le record de son prédécesseur, le « X³ », fixé à 255 nœuds, soit 472 km/h !

Mais avant le sprint, le marathon… d’innovation. Démarré en 2014, ce programme de recherche aboutira aux essais en vol du prototype en cours de montage à la fin de l’année 2023. Si les marques d’intérêt de la clientèle civile se confirment, démarrera ensuite un processus d’industrialisation. Le premier « Racer » de série – qui aura peut-être évolué entre-temps – ne volera alors dans le meilleur des cas qu’à partir de 2030 ou 2035. Mais l’aéronautique ne craint pas le temps long. Airbus helicopters et ses partenaires croient dans le potentiel commercial de l’hélicoptère ultra-rapide.

laprovence.com