Une équipe internationale -dont des chercheurs du CNRS (lire encadré) parmi lesquels Jennifer Noble, chercheuse CNRS au laboratoire Physique des interactions ioniques et moléculaires (CNRS/AMU)- a pu mesurer la composition de glaces interstellaires dans les régions les plus sombres et les plus froides d’un nuage moléculaire.
Un nuage moléculaire mesuré à ce jour, grâce aux observations du télescope spatial James Webb (JWST) [1] de la NASA/ESA/CSA.

Ce résultat permet aux astrophysiciens de préfigurer les molécules de glace simples qui seront potentiellement incorporées dans les futures exoplanètes, tout en ouvrant une nouvelle fenêtre sur l’origine de molécules plus complexes qui sont le point de départ pour la formation des premières briques élémentaires d’intérêt prébiotique.

Les glaces sont un ingrédient essentiel à la constitution d’une planète car elles sont de bons vecteurs d’éléments légers tels que le carbone et l’oxygène qui seront intégrés dans des atmosphères planétaires et sont à la base de la chimie des molécules prébiotiques comme les sucres, les alcools et les acides aminés simples. Dans des régions ténues de l’espace, les grains de poussière glacés offrent un cadre unique pour la rencontre des atomes et des molécules, ce qui peut promouvoir des réactions chimiques à l’origine de la formation d’espèces moléculaires.

destimed.fr